GĂ©rer Un Stage Qui Se Passe Mal
En dernière année d’école d’ingénieur, j’ai voulu effectuer mon stage de fin d’études de 6 mois dans une petite boite (qu’on appelle start up parce que ça sonne mieux) pour avoir des responsabilités que ça soit technologiques ou fonctionnelles. Bref, gérer un « vrai » projet. Je veux partager mon expérience.
Reality check
Il m’a fallu un mois pour me rendre compte de la malhonnêteté de la boîte. Elle comptait qu’un seul gérant pour 8 stagiaires avec pour tous le même tuteur non dev. Cette boîte était dans un incubateur pour entreprises d’innovantes mais n’avait rien d’innovant à part des noms sur des projets qui n’avaient pas encore commencé et qui avait un cahier des charges que je n’ai jamais vu. L’entreprise subsistait en vendant des coques de téléphones sur son site et en réparant des téléphones.
Se battre
Après le départ de 2 développeurs stagiaires de talent, j’ai eu le déclic, je ne pourrai pas travailler sur mon sujet de stage parce qu’il y avait trop de retard ou plutôt la date choisie aléatoirement avait été dépassée depuis pas mal de temps.
La première chose à faire est de contacter votre école et d’en parler autour de vous.
Mon école m’a conseillé de d’abord chercher un autre stage, être accepté, puis l’annoncer au gérant. Tout était bien sur le papier, sauf que comme un stagiaire ne peut pas « démissionner » le gérant a refusé et m’a demandé de travailler jusqu’à la fin du projet sur lequel je travaillais et qui ne figurait pas sur ma convention.
Ce refus a été suivi de menaces professionnelles, comme quoi ma réputation allait être entachée, que mon nom serait partagé sur le groupe Facebook des entreprises de ma ville, que si il envoyait un mail à la directrice de l’incubateur ma future entreprise ne voudrait plus de moi, etc. Le « patron » m’a même sorti :
Tu veux jouer au con ? Je peux être très con
Mon école voulait éviter un conflit et m’a conseillé de signer un avenant pour mettre fin à mon stage après ce projet. Quelques jours plus tard, mon référent technique de mon école m’appelle et se rend compte que le projet n’est pas de mon niveau (intégration web) et il met fin à ma convention et cela m’a permis de commencer un nouveau stage la semaine suivante.
Conclusion
Cette mauvaise expérience m’a appris à adopter une attitude professionnelle, même lors de conflits ouverts, il faut garder son sang-froid, rester productif et continuer de communiquer même avec un patron qui « boude ». Si une expérience comme celle ci vous arrive, sachez que le bon sens est avec vous et qu’il faut garder la tête haute et rester intègre.
En bonus, je vous sors une phrase que quelqu’un m’a dit à moi jeune naïf :
Bats-toi. Le monde de l’entreprise, c’est la merde, au moins tu as découvert ça assez tôt.